Un jour, un fait étrange se produisit. Les Fragments de la Tour de l’Eternité qui s’étaient enfoncés dans nos terres commencèrent de nouveau à irradier de la lumière. Ensuite ils se sont soulevés pour flotter dans les airs autour de nous. Asphel demande à mon unité d’Archons, les plus puissants des Daevas, de mener l’enquête.
Au cours de nos recherches, nous découvrîmes une sorte de portail qui nous transporta dans un espace, quelque part entre Asmodae et la partie inférieure d’Atréia, où flottaient d’énormes colonnes de rochers. Dans ce monde, l’Ether qui alimentait mes pouvoirs était présent en abondance, et je fus soulagé de constater que ma force était intacte. A mon retour à Pandaemonium, je fis un rapport à nos Seigneurs Shédims. Asphel demanda immédiatement aux Archons de garder le portail. Lorsque nous lui demandâmes pourquoi, pour toute réponse, il se contenta de fixer le ciel, en direction de la moitié inférieure d’Atréia.
Deux jours plus tard, alors que nous étions en train de planifier une seconde expédition à travers le portail, nous avons constaté que nous étions sans nouvelles de nos troupes stationnées à Morheim. Zikel, notre dieu de la destruction et l’un des Seigneurs Shédims, emmena les Archons restants, dont je faisais partie, pour enquêter.
Au lieu de nos hommes, nous trouvâmes un groupe d’hommes qui prétendaient venir de la partie inférieure d’Atréia et nous reçurent toutes armes dégainées. Ces êtres ressemblaient à des anges, et bien qu’ils fussent avares de paroles, ils se permirent de prononcer un jugement à notre égard. Rendez-vous compte : ils nous accusaient d’un crime qu’ils avaient commis eux-mêmes ! Les poltrons qui avaient invité les Seigneurs Dragons dans notre tour en plein milieu d’une guerre sans merci, c’étaient eux !
Zikel ne cacha pas son indignation : il projeta ces “Elyséens” sur le sol et exigea qu’ils renaissent Nezakan, l’un des Seigneurs Empyréens qui s’était montré assez faible pour demander la paix avec les Balaurs. L’histoire avait depuis démontré qui était dans l’erreur, cracha-t-il. Ces Elyséens reconnaîtraient-ils l’erreur de leur Seigneur, le condamneraient-ils pour son ineptie ?
Leur chef, qui s’appelait Deltras, s’y refusa. Faisant preuve de l’arrogance qui est le propre des Elyséens, il refusa de jeter le blâme sur ses propres Seigneurs, préférant maudire Zikel. Les mots laissèrent la place aux épées et nous chargeâmes, les décimant comme les couards qu’ils étaient. Certains parmi eux parvinrent néanmoins à s’échapper. La plupart se dirigèrent vers notre ville, où dans leur colère ils massacrèrent femmes et enfants avant que nous puissions les arrêter. Deux d’entre eux purent rejoindre leur terre natale, blessés mais pas vaincus.
Pas encore.